Matériel photo

Par Tonio

La date de votre prochain voyage approche et avec elle l’espoir de rapporter de belles images. Mais voilà, que faut-il absolument mettre dans la valise sans que le transport devienne une galère ?

Je partage avec vous mon expérience de photographe amateur et voyageur orienté nature et paysages. Je ne parle dans cet article que de matériel pour appareil de type réflex, mais vos smartphones, Gopro et autres compacts étanches doivent bien sûr être du voyage. Ils constituent des compléments très utiles pour immortaliser ces moments uniques que vous vous apprêtez à vivre !
Vous commencez naturellement par mettre dans votre sac votre boitier monté avec l’objectif que vous utilisez le plus souvent. Dans mon cas, j’utilise un boitier plein format Nikon D750 et un zoom polyvalent NIKKOR 24-70mm.
Il répond à 90% de mes besoins, paysage en grand angle, scène de rues et cet objectif est très lumineux.
J’utilise un 70-210mm pour shooter à distance moyenne et les portraits.
Enfin je sors “le gros” 200-500mm pour photographier à bonne distance un animal. Je ne l’apporte pas toujours avec moi, il est lourd et encombrant.

J’ai conservé mon premier boitier, un D7000. Il m’est bien utile en safari car je j’ai pas le temps de changer d’objectif et pas envie non plus d’exposer le boitier trop souvent aux poussières.

Stocker vos photos est indispensable. Concernant les cartes mémoire, il est préférable d’en avoir plusieurs de moins grande capacité qu’une très grosse carte. C’est vrai que c’est moins pratique mais vous connaissez l’adage « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». En cas de perte ou de vol, vous pouvez sécuriser une partie de vos photos. La meilleure option pour sécuriser vos photos est de créer des copies de sauvegarde sur un ordinateur, un videur de carte. Si vous êtes dans un pays connecté, vous pouvez aussi les transférer directement sur le disque dur NAS à votre domicile ou tout autre service de stockage en ligne.
Vient ensuite la question de l’autonomie sur place. Il faut savoir qu’un reflex tient plusieurs jours voire une semaine si l’on n’utilise pas l’écran pour viser. Je tourne généralement sur 3 batteries pour 2 boitiers, j’ai ai toujours une chargée et libre.
Parmi les accessoires peu encombrants et fort pratiques, il faut penser aux filtres d’objectifs.
J’ai un filtre UV monté sur chaque objectif pour les protéger, ça ne mange pas de pain !
Je complète avec un filtre polarisant sur l’objectif grand angle (pour les paysages). Ce filtre permet d’assombrir le bleu du ciel et « détacher » les nuages.
Un filtre neutre pour réaliser des poses longues en pleine journée sans être surexposé, très pratique par exemple pour photographier une cascade.
Le trépied est très utile mais aussi hyper encombrant. J’ai pris un monopode pour limiter l’encombrement et me permettre de photographier des oiseaux. Je ne dois pas avoir la technique, il ne m’a servi à rien ! Finalement, je privilégie souvent la bricole sur place en utilisant mon environnement pour poser le boitier. Une branche (toujours vérifier avant que vous êtes bien seul contre cette branche…) ou un sac à dos posé sur un rocher permet de stabiliser rapidement le boitier.

Flash cobra
: jamais apporté en voyage, il ne m’a jamais manqué.

Télécommande
 : de mon point de vue inutile dans 95% des cas,  j’utilise simplement le retardateur pour ne pas toucher l’appareil et ainsi éviter toute vibration au déclenchement. Après c’est juste plus confortable et ça ne prend pas de place.
Autre accessoire, vestimentaire… la cape de pluie ou poncho : là oubliez le style, vous aurez comme tout le monde l’air ridicule… mais au moins vous serez libre de vos mouvements avec l’appareil bien au sec. Le tout pour quelques euros et un encombrement minimum. On se fait tous surprendre par une bonne averse et on se dit … « oups j’aurais dû le prendre » ou pire on vous dit « je t’avais bien dit de le prendre.. »
Quelques sacs en plastique zip lock sont toujours utiles pour protéger de l’humidité ou de la poussière vos précieux cailloux ou accessoires.
Voilà pour les généralités mais soyons clairs, le choix du matériel à prévoir dépendra essentiellement de la destination et de votre mode de voyage. Un week-end dans une capitale européenne ou un séjour de plusieurs semaines en totale autonomie dans la nature impliquent des choix radicalement différents !
Je vous propose ici quelques situations types avec les aspects à prendre en compte en priorité :

Situation 1, en ville dodo confort :

En ville, hébergé chez des amis ou à l’hôtel vous pouvez vous permettre d’apporter plus de matériel. Il vous faudra par contre viser un encombrement minimum pour vos ballades en journée ou en soirée.
Dans ce cas, le plus important est de ne jamais déballer la courroie d’origine de votre réflex… Cet accessoire vous transforme en porte étendard de la marque et est juste bon à vous faire mal au cou.
Une courroie bandoulière bien pensée vous ferait presque oublier votre boitier tout en l’ayant toujours à portée de déclenchement. Plus besoin de sacoche photo, juste votre boitier avec un objectif polyvalent et c’est parti.
A noter que ce type de courroie complique sérieusement la tâche des voleurs grâce à sons système de fixation par mousqueton et vissé sur le boitier. J’utilise un modèle de chez BlackRapid et j’en suis très satisfait. Ce n’est pas donné mais une fois testé, c’est le genre d’investissement que vous regretterez ne pas avoir fait plus tôt.
Autre raison de ne pas trop s’encombrer en ville, rester discret ! C’est recommandé dans les grandes villes où la pauvreté côtoie le luxe, le matériel photo peut attirer les convoitises et vous mettre en danger au delà de la perte du matériel et des images.

Situation 2, en mode safari :

Passionné par le bush, j’en fais une catégorie à part entière !
Vous passez des journées entières en 4×4, à enchainer les km de pistes à la recherche de la faune locale. Là c’est l’objectif qui fera la différence même si malheureusement certaines réserves vous permettre de shooter des lions à moins d’un mètre. Ce n’est pas vraiment naturel pour eux et ça donne rarement de belles images. Dans le cas d’une vraie « rencontre » d’un animal dans son milieu naturel, une focale de 200mm est vraiment le minimum.
Le souci avec les téléobjectifs est de réussir à stabiliser pour éviter les photos floues. Vous pouvez utilement utiliser votre environnement pour caler l’objectif comme la portière (fermée bien sûr car n’oubliez par que lorsque vous observez un animal dans la brousse, il y en a au moins 10 autres qui vous observent donc prudence…) ou le rétroviseur. Vous pouvez également monter un peu en ISO pour réduire le temps de pose.
Étant véhiculé, que vous conduisiez vous même ou pas, le truc pratique est d’avoir un sac ouvert à portée de main avec le boitier et vos différents objectifs accessibles rapidement car les animaux ne vous attendent pas. L’idéal est d’avoir 2 boitiers avec téléobjectif sur l’un et grand angle sur l’autre. Cela évite d’exposer trop souvent l’intérieur de vos boitiers à la poussière omniprésente dans ce type d’environnement.

Situation 3, la randonnée en pleine nature :

Si vous aussi vous avez constaté que les sites naturels les plus beaux se méritent, vous savez qu’il ne faut pas avoir peur de marcher !
Vous n’allez évidemment pas chercher à emporter plusieurs objectifs pour ne pas ajouter trop de difficulté à la marche. Un zoom polyvalent grand angle de type 18-105 convient à la plupart des situations.
Il vous faudra choisir un bon sac à dos photo et pas un de ces sacs en bandoulière qui se retourne rapidement pour vous donner accès à tout votre matériel. C’est très pratique dans certains cas mais après quelques heures de marche ça frotte de partout et c’est vite très gênant.
Les sacs à dos photo protègent bien le matériel. J’ai un modèle de chez Lowepro, il commence à dater mais je le trouve très pratique car il réserve les 2/3 de l’espace pour le reste de mes affaires comme l’eau, les victuailles, la crème, etc.
Si vous marchez dans un pays au taux d’humidité élevé, pensez à bien ouvrir et aérer votre sac à dos après la rando, les compartiments rembourrés du sac conservent l’humidité et les écarts de température étant généralement important il m’est arrivé une fois de retrouver mon boitier trempé le lendemain…
J’espère que ces quelques lignes vous permettrons profiter pleinement de votre voyage en ayant sous la main ce qu’il vous faut pour vos photos… La liste n’est pas exhaustive, n’hésitez pas à nous faire part de vos
commentaires et astuces de voyageurs !
Bon voyage !