Abu Dabbab Beach, plage de rêve de Marsa Alam (Egypte), bientôt plus qu’un souvenir

Zodiac lavé directement sur la plage d'Abu Abbab Beach, Marsa Alam, Egypte, avec pleins de produits chimiques

Dimanche 6 novembre, à la veille du début de la COP 27 qui se tient en 2022 à Sharm El Cheick en Egypte, je souhaite, par un simple petit exemple, vous montrer en quoi ce pays qui accueille les plus grands dirigeants du monde, a encore beaucoup de progrès à faire.

Nous sommes venus ce jour d’El Gouna, 2h30 de route aller, autant retour, pour rejoindre le spot de plongée de Marsa Alam.

L’objectif : nager avec les tortures de mer et admirer coraux et poissons multicolores. Et peut-être la chance de savoir un dugong, espèce en voie de disparition.

Et bien si l’Abu Dabbab Beach ne tient pas à ce que sa population de tortues, et son récif coralien ne disparaissent pas à leur tour, il y a beaucoup de progrès à faire.

En arrivant, on nous attribue 2 transats et 1 parasol, on prend la commande et l’heure de notre repas. On peut faire un petit tour à dos de cheval ou de dromadaire. L’organisation est rodée.

Puis on nous montre deux directions : à droite, les tortues dans l’herbier, à gauche les coraux.

A deux pas de la plage, les touristes d’hôtels de prestige comme le Hilton Nubian Marsa Alam, profitent des lieux. Un gage de qualité selon nous.

Et pourtant…

Des touristes, non encadrés, massacrent les fonds

Bien que nous sommes en novembre, en basse saison, il y a du monde. Je n’ose même pas imaginer en haute saison !

Aucun gilet ou autre flotteur en snorkeling, aucun encadrement, combien de touristes avons-nous vu plonger pour toucher tortues ou coraux, ou même simplement nager trop près et les érafler.
Idem pour les plongeurs avec bouteille.
Résultat : pleins de morceaux de coraux morts sur la plage et l’herbier des tortues menacé par ce flux de touristes qui revient chaque jour.

Tortues menacées par l’activité touristique et la pollution humaine

Le comportement du staff égyptien condamnable

Vers 14h, je vois un homme arriver avec une bassine, une grosse éponge et des bidons.
Je m’approche et lui demande ce qu’il fait. Comme si c’était naturel, il m’explique qu’il va laver son zodiac. Le bateau est en bord de plage, à environ 20m des touristes et donc des tortues et coraux.

Il va laver avec un mélange de produit vaisselle et crème à récurer.

Très énervée, je m’en vais d’un pas ferme voir le responsable du centre de plongée Blue Ocean. Celui demande à son salarié d’aller au large pour laver son bateau. Quelle hypocrisie !

Ceci sous les yeux de la cabane du Red Sea Project, là pour vanter à qui veut l’entendre les engagements envers la protection des fonds marins.

Je ne suis pas scientifique, mais aucun diplôme n’est requis pour prédire que dans peu de temps, l’Abu Dabbad Beach de Marsa Alam, ses centres de plongée et hôtels de luxe se désoleront de la baisse de fréquentation car ils auront tout détruit.

En attendant les touristes sont là, et les caisses se remplissent comme la pollution d’Abu Dabbad Beach dans la Mer Rouge.

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